Ashwagandha, stress et anxiété

2 octobre, 2024

L’ashwagandha, ou Withania somnifera, est une plante médicinale qui pousse en Inde, au Moyen-Orient et dans certaines régions d’Afrique. La plante, en particulier sa poudre de racine, est utilisée depuis des siècles dans la médecine traditionnelle indienne pour traiter diverses conditions de santé, notamment le stress et l’anxiété. Plus récemment, sa popularité a augmenté, notamment pour ses effets potentiels sur la santé mentale.

Les suppléments d’Ashwagandha sont vendus couramment et contiennent généralement de la poudre ou des extraits de racine ou de feuille. Voyons ce que disent les données scientifiques sur le rôle de l’ashwagandha dans la gestion du stress et de l’anxiété.

  • Les diverses appellations de l’ashwagandha: Withania somnifera, Physalis somnifera, Ginseng indien, Ginseng ayuvédique. Elle est aussi appelée cerise d’hiver ou Indian winter cherry.

Stress versus anxiété

Les deux termes sont souvent confondus, mais ils ne sont pas synonymes. Le stress est la réaction naturelle des humains aux menaces physiques et psychologiques qui les protège des situations à risque. En revanche, l’anxiété est un trouble caractérisé par des tensions, des inquiétudes et des changements physiques.

Mécanismes d’action potentiels

L’ashwagandha est devenue populaire pour ses effets adaptogènes. Les adaptogènes sont des plantes ou des champignons qui peuvent aider le corps à réagir au stress, à l’anxiété, à la fatigue et au bien-être général. L’ashwagandha contient des composés bioactifs comme les withanolides, qui peuvent potentiellement moduler le système de réponse au stress de l’organisme. Il peut interagir avec l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), un élément central de la réponse de l’organisme au stress. Il a été démontré que l’ashwagandha peut aider à réguler les niveaux de cortisol (une hormone du stress). De plus, ses effets sur les récepteurs de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur inhibiteur, peuvent également contribuer à ses effets calmants. Certaines études suggèrent que l’ashwagandha peut améliorer la qualité du sommeil en calmant le système nerveux.

Ce que disent les études

Une méta-analyse récente incluant 12 études cliniques pour un total de 1002 participants a conclu que la prise d’ashwagandha était efficace pour réduire le stress et l’anxiété. La plupart des études incluses étaient d’une durée de 8 semaines et ont utilisé des doses de 300 à 600 mg. Certaines études ont été effectuées sur des sujets souffrant d’anxiété ou de stress chronique alors que d’autres études ont utilisé des sujets avec une bonne santé mentale. Les auteurs ont conclu que le degré de certitude des preuves est faible et que d’autres études de haute qualité étaient nécessaires pour établir fermement l’efficacité clinique de la plante.

D’autre part, selon un rapport récent sur les lignes directrices cliniques pour le traitement des troubles psychiatriques avec des nutraceutiques et des phytoceutiques, une dose de 300 à 600 mg d’ashwagandha par jour est recommandée pour traiter les troubles d’anxiété (Niveau de preuve de grade A).

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Auteur

Kathryn Adel
Kathryn possède un baccalauréat en nutrition ainsi qu'un baccalauréat et une maîtrise en kinésiologie, tous de l’Université Laval. Elle est membre active de l’Ordre professionnel des diététistes-nutritionnistes du Québec (ODNQ) ainsi que de l’Academy of Nutrition and Dietetics américaine. Elle possède également la certification de l'université Monash sur le protocole FODMAP pour le traitement du syndrome de l'intestin irritable et a une grande expérience clinique en la matière. Athlète de demi-fond accomplie, elle a couru pour les équipes Montréal-Olympique et Rouge et Or. Kathryn se spécialise en nutrition sportive, perte de poids, diabète, santé cardiovasculaire et gastro-intestinale.

2 commentaires à “Ashwagandha, stress et anxiété”

4 octobre, 2024 Shanti dit:

À prendre avec prudence. Certains peuvent avoir des réactions à ce produit, réactions dont on ne parle jamais. Chez moi, ce produit provoque des vomissements subis et très violents. J’ai mis quelques jours à faire le lien. Dès que j’ai arrêté d’en consommer tout est rentré dans l’ordre.

24 novembre, 2024 Louise Mantha dit:

J’apprécie le commentaire de Shanti; j’aurais aimé savoir si c’est avec la prescription minimale (300 mg/jour) que l’expérience a été faite?

Et quand on suggère de vérifier avec un « professionnel » de la santé, ils sont tellement nombreux, et pas tous au fait de ces nouvelles découvertes, comment s’y retrouver ? Est-ce possible des conseils sécuritaires et plus ciblés ?

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