Pour optimiser le contrôle du diabète de type 2 (DT2) ou prévenir sa progression, il faut miser sur l’alimentation et l’activité physique, mais aussi sur le sommeil et la gestion du stress. Voici un résumé des points clés à considérer.
Une courte durée de sommeil (moins de sept heures par nuit) est associée à une prévalence accrue de DT2 de même qu’à un moins bon contrôle glycémique chez les personnes diabétiques. Des données limitées suggèrent également un lien potentiel entre le dérèglement du rythme circadien et la prévalence de même que le contrôle du DT2.
Une étude récente s’est intéressée au lien entre le sommeil et le contrôle glycémique. Les auteurs ont voulu vérifier si la qualité, la durée et le moment du sommeil avaient un impact sur la réponse glycémique au petit déjeuner le lendemain matin. Un total de 195 adultes en santé ont consommé des repas standardisés contenant la même quantité de calories pendant deux semaines. Des glucomètres en continu ont été utilisés pour mesurer la variation glycémique. Les résultats suggèrent qu’une mauvaise qualité du sommeil et des routines de coucher tardives sont associées à des réponses glycémiques plus prononcées après le petit-déjeuner du lendemain matin. La déviation d’une personne par rapport à son rythme de sommeil habituel était également associée à un moins bon contrôle glycémique après le déjeuner. Bien que l’étude ait été effectuée chez des personnes non diabétiques, elle souligne l’importance du sommeil pour le contrôle de la glycémie.
Une bonne gestion du stress peut aussi aider à améliorer le contrôle glycémique chez les personnes diabétiques. Lorsque le corps subit un stress, il réagit en libérant des hormones telles que le cortisol dans la circulation sanguine. Des études suggèrent qu’avec le temps, un excès de cortisol dans le sang provoque une augmentation de la glycémie. Chez les individus en bonne santé, les niveaux de cortisol fluctuent, entraînant une augmentation et une diminution progressives de la glycémie tout au long de la journée. Par contre, chez les personnes atteintes de DT2, les niveaux de cortisol ne fluctuent pas, entraînant une glycémie élevée de façon constante, ce qui rend la gestion du diabète plus difficile. Bien qu’il soit normal de ressentir un stress occasionnel, la pratique régulière d’une activité de relaxation est importante afin d’optimiser la gestion du stress à long terme et par le fait même le contrôle glycémique chez les personnes atteintes de DT2.
D’une part, les études indiquent qu’une alimentation très faible ou faible en glucides peut être efficace pour améliorer le contrôle de la glycémie chez les personnes diabétiques. D’autre part, les études indiquent aussi qu’une alimentation végétale non transformée, qui est par défaut élevée en glucides puisqu’elle inclut principalement des fruits, légumes, grains entiers et légumineuses, peut aussi être efficace pour améliorer le contrôle de la glycémie chez les personnes diabétiques. Donc, on peut conclure qu’il n’existe pas une composition en macronutriments idéale pour le diabète. Ces deux types d’alimentation ont comme points communs d’exclure les produits ultra-transformés riches en glucides (friandises sucrées et salées, boissons sucrées, produits céréaliers raffinés).
Cependant, il n’est pas nécessaire de faire des changements radicaux à son alimentation (comme suivre une diète cétogène ou végane) pour améliorer le contrôle de sa glycémie. Les études indiquent aussi qu’une diète méditerranéenne est efficace pour le diabète. Puisque ce type d’alimentation n’est pas très restrictif, il peut être plus facile à suivre à long terme. Il s’agit d’un bon choix pour les personnes qui ne savent pas par où commencer pour changer leurs habitudes alimentaires. Bien sûr, il peut aussi être utile de consulter une nutritionniste pour obtenir des conseils personnalisés.
C’est un résumé pertinent. A 72 ans , mon médecin m’a annoncé un pré-diabète. Quoique mon médecin n’aie pas insisté sur le sujet, certains m’indiquent qu’il n’y a pas à s’inquiéter d’autres m’affirment le contraire.
En lisant l’article de Kathryn, je constate que je respecte les recommandations: sommeil moyen (dans mon cas), menus SOS méditerranéens changés tout récemment aux sportifs, sports (natation, renforcement musculaire et pour l’hiver qui s’annonce le ski) et la dernière recommandation celle du contrôle du stress qui est quelque peu respecté mais j’essaie d’y travailler. Croyez-vous qu’il serait préférable d’entreprendre les menus pour pré-diabète ou continuer celui des sportifs? Merci de votre aide